Nouveau-né dans l’univers des réseaux sociaux, Feelback est un mélange de TikTok et de LinkedIn puisqu’il s’applique à la sphère professionnelle. Il est avant tout un réseau social conversationnel où l’on peut publier des vidéos ne dépassant pas 15 minutes et à vocation informationnelle.
Aux antipodes de « l'infobésité et l'instantanéité des réseaux sociaux »
Pour résumer Feelback et vous faire une idée de ce nouveau venu, c’est une rencontre entre TikTok, YouTube, LinkedIn et ClubHouse. Face au déclin de ce dernier qui a surfé sur la vague des confinements, Feelback compte se développer sur le marché des réseaux sociaux de façon pérenne. À mi-chemin entre podcast vidéo et réseau social professionnel, il permet de se connecter rapidement avec les autres membres et d’entretenir des discussions de qualité.
Anthony Retailleau, CEO et co-fondateur de Feelback promet d’ailleurs « que l'utilisateur prenne des claques intellectuelles, ait accès à du contenu intelligent, en opposition à l'infobésité et l'instantanéité des réseaux sociaux ».
Depuis son lancement début septembre, l’application française développée par Meemo n’a pas envahi le marché mais revendique tout de même 12.000 téléchargements, dont la moitié sont des usagers hebdomadiers.
Des fonctionnalités novatrices sans pub, data business et commentaires
· Vidéo podcast communautaire : Vous pouvez enregistrer vos échanges puis les partager dans des communautés. Les thèmes qui reviennent le plus sont liés au travail et à la création d'entreprise. A l’image de YouTube, les utilisateurs peuvent créer des chaînes pour parler de sujets qui le concernent, souvent sous la forme d’une conversation enregistrée entre deux personnes : coaching, entrepreneuriat, digital nomadisme, growth hacking… Aujourd'hui, plus de 100 chaînes sont actives sur Feelback, et pas loin de 1000 interviews ont été réalisées et diffusées. Appréciée pour la bonne qualité en quelques clics de ses vidéos (exportables sur LinkedIn), l’application pense d’ailleurs proposer un système de certification pour faire face à la désinformation et les fakenews. « Dès qu'on est sur un contenu professionnel, les gens veulent de la certitude », explique le CEO.
· Les TEAMLIST : Ce sont ces fameuses chaînes qui parlent chaque semaine autour de thématiques professionnelles, même la canabisTech y est évoquée. Chaque utilisateur peut d’ailleurs créer sa propre « TEAM » autour d’un sujet qui lui tient à cœur. Il lui faut se connecter à d’autres professionnels et les interviewer : la communauté et le conversationnel comme point d’orgue en fin de compte. Ces échanges sont ensuite partagés publiquement, interactions et feedbacks sont possibles.
Cependant, les commentaires publics ne sont pas disponibles. « Rarement fondés » selon le fondateur, ce sont plutôt les interactions personnelles qui sont privilégiées sous la forme de « cartes » permettant d’obtenir le contact des internautes. Autre différence marquée avec ses concurrents, Feelback ne dispose d’aucune publicité. De plus, face au contexte et aux scandales des données personnelles sur les réseaux sociaux, ces dernières « ne seront jamais utilisées à des fins commerciales et vous en resterez propriétaire » sur l’application.
Un nouveau tournant début 2022
Pensé il y a trois ans sous le nom de Meemo et avec des micro-vidéos, l'application a pris un virage fin 2020 en levant des fonds à la hauteur de 800 000 euros afin de préparer l’arrivée de son nouveau produit, Feelback. Cette dernière ne compte pas en rester là, une nouvelle levée de fonds entre 5 et 6 millions d'euros est attendue début 2022. Principalement dans le but de s’exporter avec la mise en circulation de contenus en anglais et en espagnol.
Composée d'une dizaine de salariés, l’entreprise ne dégage pas encore d'argent et mise sur l’accroissement du nombre de ses utilisateurs. Pour cela, Feelback développe actuellement des partenariats avec des marques pour héberger des vidéos et créer des pages vitrine. Surtout, son modèle économique devrait avant tout reposer (à compter du deuxième trimestre 2022) sur la production et la diffusion de sa propre crypto-monnaie échangeable via son réseau social. L’application prélèverait des commissions sur les transactions pour rendre son activité viable et continuer de se développer.
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